Nouvelle Aston Martin Vantage 2020 – L’anglaise à l’accent germanique

L’Aston Martin DB10 de série ? Pas vraiment…

Après plus de dix ans de carrière, l’Aston Martin Vantage de première génération laisse place à une toute nouvelle mouture. Fruit du partenariat entre Mercedes-AMG et Aston Martin, la nouvelle Vantage était attendue par tous les fans et clients de la marque, notamment après la révélation en décembre 2014 de la DB10 pour le film 007 Spectre, qui annonçait le futur style de la Vantage. Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, la nouvelle Vantage n’est pas qu’une pâle copie de la DB10. Les designers ont bien évidemment repris les mêmes bases, mais en lui conférant un peu plus de caractère, et nous serions même tenté de vous dire : un peu plus de vulgarité. Attention toutefois, on parle ici de vulgarité à l’accent britannique, c’est-à-dire que l’ensemble demeure toujours aussi élégant, même si cette Vantage s’encanaille légèrement. Aston Martin confirmerait presque cela d’ailleurs, en témoignent les propos de Miles Nurnberger, le responsable du design extérieur : “Si la DB11 est une lady, la Vantage est une chasseuse.”

En réalité, cela se remarque surtout au niveau de la face arrière, très chargée, avec notamment ces optiques reliées entre elles par un faisceaux lumineux, ou encore cet immense diffuseur qui englobe une quadruple sortie d’échappement. À l’avant, nous retrouvons les nouveaux codes de la marque avec un nez plongeant un peu à l’image de celui d’un requin. Les feux sont également un peu plus larges que sur la DB10, et nous retrouvons une calandre plus proéminente qui vient maintenant s’inscrire d’un seul bloc avec la lame avant. En dehors de ça, les traits caractéristiques des nouvelles Aston Martin sont respectés, on y retrouve des flancs sculptés, des hanches très larges, et un travail de fond réalisé sur l’aérodynamique. Le splitter avant dirige le flux d’air sous la voiture, où un système de clapets canalise l’air destiné au refroidissement là où il est nécessaire. Ce système assure la diffusion d’un flux d’air spécifique qui se dirige directement jusqu’au diffuseur arrière. La conception du diffuseur permet de créer une zone d’air à basse pression, tout en empêchant simultanément les turbulences générées par les roues arrière de perturber le flux d’air sortant de l’arrière de la voiture. Longue de 4,47 mètres, elle est plus courte de 28,4 centimètres et plus basse de 3,6 centimètres que la DB11, mais bénéficie d’un empattement plus long.

À l’intérieur, une fois n’est pas coutume chez un constructeur, nous ne sommes pas en face d’un simple copié/collé d’un autre modèle. Ici, celui de la Vantage se démarque de la DB11 avec un ensemble très travaillé, notamment au niveau de la partie basse de la console centrale. On y retrouve une certaine inspiration avec la Mercedes-AMG GT via une sorte de V inversé qui intègre différentes commandes dont notamment le bouton d’allumage ou encore la boîte de vitesses. L’écran central n’est visiblement toujours pas tactile, en témoigne la présence d’un pad. Ces éléments sont directement issus du catalogue de chez Mercedes. Si c’était un casse-tête de se repérer avec les commandes de ventilation de la DB11, c’est maintenant beaucoup plus simple avec la Vantage grâce au retour de commandes physiques en cascade, bien distinctes du reste des poussoirs.

Reposant sur le nouveau châssis en aluminium de l’Aston Martin DB11 (bien que 70% des composants soient nouveaux), la nouvelle Vantage embarque à son bord un bloc V8 4,0 litres bi-turbo placé en position centrale avant et développant une puissance de 510 chevaux (à 6000 tr/min) et 685 Nm de couple (de 2000 à 5000 tr/min). La marque annonce un 0 à 100 km/h abattu en seulement 3,6 secondes (soit plus rapide que les DB11 V8 et V12) et une vitesse maximale de 313 km/h. Avec une répartition des masses de 50% à l’avant et de 50% à l’arrière, puis d’une meilleure rigidité, notamment en torsion, Aston Martin nous assure un comportement radicalement différent par rapport à la Vantage de première génération.

V8 4,0 litres bi-turbo ? Oui il s’agit bien du même moteur que la Mercedes-AMG GT S, mais avec une cartographie différente. D’ailleurs, il n’y a pas que ça qui diffère par rapport à la GT allemande. Aston Martin assure que la boîte de vitesses automatique ZF à huit rapports est elle aussi différente (celle-ci est placée à l’arrière), tout comme la sonorité de l’échappement. Avec 1530 kilos sur la balance, la nouvelle Vantage est plus légère d’environ 100 kilos par rapport à sa devancière. La boîte de vitesses bénéficie de rapports de démultiplication intermédiaires plus courts, ce qui lui permettra d’afficher un tempérament bien plus bestial lors des phases d’accélération. Peu de temps après les premières livraisons, une déclinaison en boîte manuelle intégrera le catalogue, certainement la même que l’actuelle V12 Vantage S dont nous avons pu prendre le volant il y a quelques mois.

La nouvelle Vantage reçoit un différentiel arrière électronique, un système disponible pour la première fois chez Aston Martin. L’e-diff est relié à l’ESP et fait varier électroniquement le couple envoyé à chacune des roues arrière. Aston Martin précise que l’ESP peut être totalement déconnecté. Et pour s’assurer que la voiture sera aussi ludique que possible, les ingénieurs ont mis au point toute la cartographie sur des routes suédoises enneigées et glacées. Cela laisse présager un comportement assez exaltant sur circuit. C’est ce que l’on demande à une propulsion en somme. La suspension avant est la même que sur la DB11, c’est-à-dire une double triangulation, mais au tarage plus ferme pour un comportement bien plus sportif et moins GT dans l’âme. La Vantage est livrée avec des pneumatiques Pirelli P Zero (255/40 à l’avant et 295/35 à l’arrière) développés spécifiquement pour elle qui enveloppent des jantes de 20 pouces. Des freins en acier ou en carbone-céramique sont disponibles au catalogue. On retrouve à l’avant des disques de 400 millimètres de diamètre mordus par des étriers à six pistons, et 360 millimètres et quatre pistons à l’arrière.

La nouvelle Aston Martin Vantage débute au prix de 149’995 dollars (soit environ 128’000 euros) aux États-Unis. En France, celle-ci devrait débuter autour de 160’000 euros, sans compter les quelques options à rajouter et l’ecotaxe (maximale pour la nouvelle Vantage, soit 10’500 euros en 2018) instituée par notre Gouvernement. Interrogé sur une éventuelle version V12 par nos confrères de l’édition britannique, Aston Martin affirme qu’ils n’y réfléchissent pas encore. “Nous ne sommes même pas sûrs que le moteur V12 conviendrait”, s’est amusé l’un des responsables des relations publiques de la marque. Wait and see donc…

Quoi qu’il en soit, la Vantage de seconde génération est la seconde voiture du nouveau plan produit de la marque après la DB11. En 2019, ce sera au tour de la nouvelle Vanquish de pointer le bout de son nez, tout comme le premier SUV de l’histoire de la marque : le DBX. Les livraisons de la nouvelle Aston Martin Vantage doivent débuter à partir du second trimestre de l’année 2018.

Source : Aston Martin
Source texte : Motor1


 
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