La BMW Série 1 2020 n’a pas perdu son âme en troquant ses roues arrière motrices au profit de la traction avant. Au contraire, elle aurait plutôt gagnée en agilité, se montre facile à vivre et sympathique à bousculer si l’envie vous prend. Incisive sans jamais inquiéter, cette 118i permet d’abuser de la bonne santé de son 3-cylindres de 140 ch sans arrière-pensée. La Classe A peut en prendre de la graine. Ses aides à la conduite infligent parfois des coups de frein aussi horripilants que peu rassurants; sa direction déçoit (celle de la 118i reste à peaufiner), sa motricité aussi.
Hélice au top
Tandis que l’amortissement piloté ne convainc ni en mode Confort ni en Sport. La Mercedes talonne sur les ralentisseurs dans le premier réglage et inflige des trépidations dans le second. La 118i est plus confortable, même si elle pourrait mieux filtrer les irrégularités à basse vitesse. Au moins, le 4-cylindres de la Classe A (136 ch) ne manque pas d’allant au quotidien ; à défaut d’être aussi vigoureux que son rival – mais est accouplé à une boîte automatique à 7 vitesses à la gestion perfectible. En face, la Steptronic BMW, à double embrayage elle aussi; apparaît mieux calibrée. Bref, ceux et celles qui aiment conduire préfèreront la bavaroise.
Verdict : avantage net BMW
Bardée des options qui vont bien, la compacte étoilée en met plein la vue avec ses deux écrans “flottants” dénués de casquette; offrant une lisibilité remarquable y compris en plein soleil. Voilà un objet high-tech qui fait envie, l’ergonomie restant à apprivoiser; notamment les petits pavés tactiles situés sur les branches du volant, qui réclament habitude et dextérité. L’intérieur de la Série 1 apparaît plus convenu sur la forme, même si, sur le fond; elle n’a rien à lui envier (écran-compteur, affichage tête-haute, gadgets en veux-tu en voilà…). Les habitués de la marque trouvent facilement leurs repères et la BMW de se targuer; malgré quelques matériaux à l’aspect décevant, d’une qualité de réalisation un peu supérieure.
Étoile plus spacieuse
Les deux allemandes offrent des grandes amplitudes de réglages, permettant au plus grand nombre d’être bien installé; mais c’est la Mercedes qui reçoit le mieux aux places arrière. À cause de la découpe des portes, accéder à la banquette est plus compliqué dans la BMW Série 1 2020. L’atmosphère est confinée dans la BMW, au point que la Mercedes, en comparaison, paraît plus spacieuse. Une sensation pas vraiment confirmé par le mètre ruban : si, derrière; les occupants profitent de 3 cm de plus au niveau des épaules, l’espace dévolu aux jambes s’avère à peine meilleur… alors que la Classe A est 10 cm plus longue (4,42 m contre 4,32 m). Mais c’est toujours ça de pris; d’autant que la Mercedes prend aussi l’ascendant côté coffre (270 dm³ contre 250 dm³).
BMW Série 1 2020 face à la marque à l’étoile
Verdict : avantage Mercedes
Les deux compactes d’outre-Rhin réclament un solide budget. Les prix d’appel des 118i Steptronic et A 180 7G-DCT sont; respectivement, de 29 500 € et 31 650 €. Mais en les choisissant dans des finitions plus flatteuses à l’œil; la facture grimpe à 35 900 € pour la Série 1 (finition Luxury) et 35 950 € pour la Classe A (AMG Line). À ce tarif copieux, l’équipement de série offre déjà presque tout ce qu’il faut; même si on note des radineries. Nos deux allemandes réclament, par exemple, un supplément pour offrir une clim’ auto. deux zones (560 € sur la BMW, 600 € sur la Mercedes) offert de série par une Peugeot 308 Active facturée 24 000 €. Au jeu du rapport prix-équipement, la Série 1 s’avère un peu plus généreuse. Toutefois, l’A 180 se rattrape en affichant une sobriété supérieure; la Mercedes se contente de 7,5 l/100 km en moyenne selon nos mesures quand la BMW demande 7,9 l. Enfin, si ces deux constructeurs imposent des tarifs de main-d’œuvre élevés; le bavarois offre un service après-vente plus convaincant que celui de l’Étoile.
Verdict : court avantage BMW
À soigner ses qualités routières et le plaisir de conduire quand sa rivale les néglige et se contente d’être rassurante à conduire; la 118i s’avère la plus recommandable. Bien motorisée par un trois-cylindres volontaire, plus confortable et agréable à vivre; cette BMW s’apprécie à l’usage. Tout le contraire de la Classe A; où l’effet “waouh” qui prévaut en s’installant à bord ne se concrétise pas côté plaisir… Elle a toutefois, le mérite d’accueillir mieux ses passagers aux places arrière.